La meilleure option est parfois à l’opposé de notre première meilleure idée.
C’est en quelque sorte la réflexion que suggère cette vidéo. Là où beaucoup penseraient qu’il suffit de laisser la sortie libre de tout obstacle pour assurer l’évacuation la plus rapide, cet exemple d’évacuation plus rapide avec un obstacle devant la porte qui sépare le flux en deux interroge.
En coaching, cet exemple illustre la stratégie du 180° de l’école de Palo Alto.
En effet, face à un problème, nous tentons une solution. Si elle ne fonctionne pas, nous aurons tendance à tenter encore plus de cette même solution…
C’est le cas du jeune enfant qui joue à emboîter des formes. Lorsqu’il tente d’insérer le carré dans le rond et que ça ne marche pas…que se passe-t-il ? Il appuie plus fort mais toujours avec le carré dans le rond. Ce n’est que bien après qu’il va tenter une autre figure jusqu’à trouver la bonne…qui est à l’opposé de sa première tentative, à 180°, donc.
“On ne peut pas résoudre un problème avec le même niveau de pensée que celle qui l’a créé.” Albert EINSTEIN
En management comme en coaching, ce principe se retrouve souvent, même si la taille et la complexité des problèmes ont changé. Face à un problème, nous essaierons toujours une solution « logique pour nous ». Si elle ne donne pas le résultat escompté, on risque de recommencer en faisant encore plus de la même chose. C’est beaucoup plus confortable de garder sa certitude plutôt que de remettre en cause ce que l’on pense avoir de plus unique et de plus précieux : notre logique propre. Alors on insiste encore et encore, de plus en plus fort… Et ça ne marche pas mieux.
Le défi pour chacun consiste alors à être à la fois analyste de notre erreur et suffisamment créatif pour la corriger. Il s’agit d’identifier précisément tout ce que nous avons tenté pour résoudre une difficulté. Tout. Factuellement et objectivement. Une fois ce travail de repérage effectué, il reste à imaginer ce que pourrait être un 180° : à quoi ressemblerait une solution à l’opposé de ce que j’ai fait jusque-là ?
A partir de ce point, la véritable réflexion, en rupture, peut commencer. Bien sûr, spontanément, nous ne trouverons que de bonnes raisons pour ne pas trouver crédibles les nouvelles options qui sont à l’opposé des premières, à l’opposé de notre bien-aimée logique personnelle. C’est normal, car cela génère de l’inconfort…et pourtant il y a de grandes chances pour que la clé s’y trouve !
L’enfant ne trouve le rond qu’à partir du moment où il renonce au carré et reconnaît de facto l’erreur de sa tentative pour s’autoriser à aller chercher une autre forme.
La vidéo suggérée en introduction est un bel exemple de solution à contre courant de ce que nous pourrions imaginer en première intention et pourtant…
Et vous, à quel moment de votre vie professionnelle (ou même personnelle) continuez-vous à essayer de faire rentrer un carré dans un rond ?